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Réformer l’État pour l’adapter aux crises à venir

Dans le contexte actuel, la réforme de l’État et la capacité des pouvoirs publics à anticiper et à surmonter les crises constituent l’enjeu majeur du prochain quinquennat.

La menace terroriste, deux années de Covid, la guerre sur le continent européen avec l’agression de l’Ukraine par la Russie, et demain ? Un “11 Septembre cyber” avec une paralysie des infrastructures vitales, comme le redoutent les experts en cybermenaces ? Les conséquences du dérèglement climatique ? Les crises s’installent dans la durée et modèlent notre action publique, sa gouvernance, nos libertés, aussi.

Les priorités clamées lors des campagnes électorales sont balayées et chassées par d’autres. Dans ce contexte, la réforme de l’État et la capacité des pouvoirs publics à anticiper et à surmonter les crises constituent un enjeu majeur du prochain quinquennat. Il y a les chocs imprévisibles, les fameux “cygnes noirs”, et ceux que l’on voit arriver. Le fonctionnement de l’État en “mode crise” doit s’imposer afin de ne pas subir les événements. Dans un tel contexte, l’efficacité devient un impératif et toute dispersion de l’action risque de se payer “cash”, tôt ou tard. 

Cette puissance publique adaptée aux temps de crise devra associer les citoyens aux grandes réformes.

Les Français pressentent cela, peut-être davantage que les candidats à la présidentielle. Une grande réforme de l’hôpital – pour ne pas se laisser surprendre par la prochaine pandémie – et le renforcement du régalien, qui a fait les frais, ces dernières décennies, d’un trop grand saupoudrage des moyens de l’État, figurent en tête des aspirations de réforme de l’État, comme le montre notre sondage Acteurs publics-EY, réalisé par l’Ifop et publié début mars.

Cette puissance publique adaptée aux temps de crise devra aussi associer les citoyens aux grandes réformes, afin d’enrayer la défiance croissante vis-à-vis de la décision publique. Dernière aspiration exprimée par les Français : laisser des marges de manœuvre aux agents de terrain, qui sont les meilleurs trouveurs de solutions comme on l’a vu durant la crise sanitaire.

S’il devait y avoir un plan “Action publique 2027” au lendemain des élections, il devrait donc combiner priorisation des missions, efficacité et sérieux budgétaire. Ce dernier point, curieusement absent de la campagne présidentielle, étant essentiel pour ne pas compromettre notre souveraineté en ces temps troublés.

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Club des acteurs publics

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