Partager

2 min
2 min

L'administration en mode promotion

L’action publique doit travailler sa marque employeur. Un défi du prochain quinquennat.

La question de la marque employeur, et plus largement de l’attractivité dans le secteur public, doit être appréhendée comme un enjeu majeur du prochain quinquennat. L’annonce, le 7 février, par la ministre Amélie de Montchalin du lancement de la nouvelle plate-forme “Choisirleservicepublic.gouv.fr” est certes une avancée. C’est un site recensant et faisant la promotion des métiers et des trajectoires professionnelles dans le secteur public, dans les 3 versants et dans les catégories A, B et C. Cette plate-forme a été pensée pour contribuer à installer “une identité et une marque” secteur public.

L’ambition est louable, mais ce n’est qu’une étape. Parce que sur la marque employeur, le secteur public est très en retard par rapport au secteur privé. La conséquence, c’est une perte d’attractivité : de moins en moins de candidats postulent aux concours et aux offres d’emploi sur contrat. C’est inquiétant. C’est même très, très inquiétant sur les métiers de la “tech”. 

Privilégier le discours sur l’impact et l’efficacité.

Le secteur public doit se mobiliser pleinement. L’État doit apprendre à vendre la richesse de ses missions et de ses parcours. Difficile toutefois d’avancer sans poser les bases d’une “DRH groupe”.

Les gestions et surtout les cultures RH restent éparpillées et distinctes d’une administration à l’autre, sans même évoquer le capharnaüm des régimes indiciaires et indemnitaires. La volonté d’harmoniser progressivement la gestion des ressources humaines, opérée à la fin du précédent quinquennat – en 2015, le Premier ministre Manuel Valls a initié la transformation de la DGAFP en “véritable DRH de l’État” –, a été accélérée par la loi de 2019 sur la transformation de la fonction publique. L’accent est alors mis sur les modes de management et la culture managériale plutôt que sur l’approche statutaire. Les bases sont posées. 

Au-delà, c’est aussi d’une mise en récit et d’une narration dont il s’agit : sortir d’une posture défensive et négative en délaissant le discours basé sur une approche budgétaire, qui ne fait pas rêver – et est même devenu provisoirement ringard – pour privilégier celui sur l’impact et l’efficacité. Il faut dire que cela bouge dans le secteur public, il faut dire que l’administration est en mouvement, il faut dire que l’innovation sociale est devenue un leitmotiv. Il faut insister sur le développement numérique, les transitions sociales et durables…

Celle ou celui qui postule à une offre ou un concours s'appuie bien davantage sur un ressenti et une intuition qu'un process. C'est donc aussi d'affect et d'humain dont il est question. C'est tout cela que doit exprimer l'administration, en mode promotion. 

Partager cet article

Club des acteurs publics

Votre navigateur est désuet!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×