Le garde des Sceaux en a fait l’annonce lundi 3 mai : la justice va embaucher mille contractuels pour occuper des postes de “juristes assistants et renforts de greffe”, afin de réduire les délais de traitement des affaires civiles.
Divorces, jugements aux prud'hommes, décisions sur la filiation... La justice civile, qui traite le quotidien des Français, compte actuellement “1,3 million de dossiers en souffrance”, avec des délais moyens “de quatorze mois en première instance, et de dix-sept-mois en appel”, a expliqué le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti au journal Le Parisien.
Ces nouvelles embauches doivent faire office de “sucre ultrarapide” pour résorber ces délais, selon le ministre de la Justice. “Dans les trois ans à venir, je veux que l'on passe à un délai d'attente de six mois”, a-t-il précisé.
Un “plan d'action” pour raccourcir les délais
Sur ces 1000 créations ponctuelles de postes, “cinq cents sont embauchés pour trois ans renouvelables une fois, les 500 autres pour un an afin de remettre en route la machine et désengorger les stocks”, a détaillé le garde des Sceaux.
Déjà confrontée à des retards avant la crise sanitaire, la justice a vu la situation s'aggraver pendant le premier confinement, au cours duquel elle s'est arrêtée, et du fait de la grève des avocats début 2020.
Au-delà des embauches, Éric Dupont-Moretti évoque également un "plan d'action" pour améliorer les délais de traitement, en allégeant les protocoles pour les tribunaux. Il vise notamment à favoriser la médiation lorsque cela est possible, mode de règlement des litiges qui permet de gagner du temps.
(Avec AFP)