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La grève gagne la fonction publique

En soutien aux grévistes des raffineries, la CGT, FO, Solidaires et la FSU appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle le mardi 18 octobre et réclament une nouvelle augmentation des salaires des agents publics. Cet appel à la mobilisation intervient à moins de deux mois des élections professionnelles de la fonction publique où la CGT tentera d'y conserver sa place de leader. 

Les raffineries, les transports, le secteur de l'énergie et maintenant la fonction publique. En soutien aux grévistes des industries pétrolières, Force ouvrière, Solidaires et la FSU (ainsi que les organisations de jeunesse) ont annoncé rejoindre l'appel à la grève interprofessionnelle lancée par la CGT pour le mardi 18 octobre. Un appel à la mobilisation qui concerne donc le secteur privé comme le secteur public.  

"C'est aujourd'hui qu'il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé, affirment ces syndicats dans un communiqué publié jeudi 13 octobre en invitant les "travailleurs" à se mobiliser pour "l'augmentation des salaires" face à l'inflation galopante et la "défense du droit de grève". Référence notamment aux réquisitions de salariés des raffineries et dépôts de carburant, décidées par les préfectures sur consigne du gouvernement, qui, selon les syndicats, constituent "une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales".  

Quelques heures avant la diffusion de l'appel interprofessionnel, la branche "Fonction publique" de la CGT avait déjà suivi le mouvement en déposant des préavis de grève pour le 18 octobre pour chacun des trois versants : l'Etat, la territoriale et l'hospitalière.  

Un contexte d'élections professionnelles 

"Dès maintenant", souligne la CGT, "dans la fonction publique, construisons l'indispensable processus de mobilisation inscrit dans la durée, par la grève et les manifestations, pour gagner sur les salaires, l'égalité professionnelle, les retraites, les services publics".  

Dans le viseur de la CGT Fonction publique notamment : la hausse de 3,5% de la valeur du point d'indice de la fonction publique décidée par le gouvernement en juillet mais toujours insuffisante selon la centrale de Montreuil pour faire face à l'inflation. Comme d'autres syndicats, la CGT réclame ainsi de nouveau une nouvelle revalorisation du point d'indice (de 10% précisément) mais aussi son indexation sur l'inflation, ce que l'exécutif refuse en renvoyant au chantier plus large sur les carrières et les rémunérations dans la fonction publique. Un chantier dont le lancement est imminent et qui doit aboutir au premier semestre 2023. 

Outre le climat social tendu, ces appels à la grève interviennent surtout dans un contexte d'élections professionnelles de la fonction publique aux lourds enjeux pour la CGT notamment. Lors du scrutin de décembre prochain, la centrale de Montreuil tentera en effet de garder sa place de 1er syndicat de la fonction publique devant la CFDT, première organisation syndicale au niveau national en raison de sa position de leader dans le privé . Pas étonnant donc qu'elle monte au créneau aujourd'hui, campagne électorale oblige. 
 

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Club des acteurs publics

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