Quand cartes postales et secret défense ne font pas bon ménage

Par une décision du 23 février, le Conseil d'État a rejeté le recours d'un militaire contre la sanction disciplinaire de "blâme du ministre" qui lui a avait été infligée en décembre 2019. Et ce, pour avoir adressé, depuis la Russie où il s'était rendu en permission sans l'autorisation de sa hiérarchie, deux cartes postales à des agents de la direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) en charge de son dossier, sous enveloppes nominatives comportant le nom, le grade, l'affectation et l'adresse professionnelle de ces derniers, méconnaissant ainsi le respect de l'anonymat dû à ces agents.

"Il ressort des pièces du dossier que les mentions présentes sur les deux cartes postales adressées aux agents, sous enveloppes nominatives, ont non seulement méconnu le respect de l'anonymat dû à ces derniers mais ont également eu des effets sur le fonctionnement du service, en privant les agents mentionnés sur les cartes de la possibilité de travailler sur des dossiers en relation avec la Russie", souligne le Palais Royal. Et de juger que, "par suite", le requérant n'était pas fondé à soutenir que la décision attaquée serait insuffisamment motivée.
 

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