Orange Healthcare et Sanoïa, un spécialiste des objets connectés dans le domaine de la santé, ont ainsi démontré avec l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière que les poussées dans les rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde et spondylarthrite) peuvent être détectées grâce à un tracker d’activité couplé à des technologies de machine learning. À partir de l’analyse des 15 millions de points issus d’une cohorte de 170 patients suivis pendant trois mois, les data scientists d’Orange ont développé un modèle qui détecte les poussées de la maladie avec un taux de fiabilité de 96 %. La professeure Laure Gossec, du service de rhumatologie de la Pitié-Salpêtrière, précise : « Placer le patient au cœur des soins est notre priorité. Disposer d’outils digitaux simples d’utilisation permettant d’objectiver leur expérience au quotidien et la transformer en indicateur clinique est très innovant. »
Dans un autre domaine, le Centre Léon Bérard, avec Orange Healthcare et Biomouv, ont lancé une étude, appelée Disco, visant à évaluer les bénéfices de la prise en charge de l’activité physique des patientes atteintes d’un cancer du sein via les dispositifs connectés et l’éducation thérapeutique. Le dispositif s’appuie sur un bracelet connecté, développé par Biomouv, mesurant l’activité physique et notamment le nombre de pas d’une personne au quotidien. Les données remontées par les bracelets ainsi que les informations déclaratives des patientes sur leur état de santé (symptômes, traitements en cours, etc.) sont hébergées en toute sécurité par Orange Healthcare et mises à disposition des professionnels du Centre Léon Bérard via une application ad hoc. « Selon les résultats de plusieurs études de cohortes, une activité physique régulière associée à une alimentation riche en fibres tout en évitant un excès de masse grasse et une prise de poids, pourrait augmenter de façon significative la survie après un cancer du sein », indique la Pr Béatrice Fervers, responsable du département « Cancer et environnement » du Centre Léon Bérard, oncologue médicale et médecin investigatrice coordonnatrice de l’étude Disco. Les premiers résultats de l’étude Disco devraient être publiés dans trois ans, en 2021.