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Les rémunérations des enseignants ont baissé de 15 à 25 % sur vingt ans

“Très défavorable en début de carrière”, la grille salariale des enseignants constitue un “frein à l’attractivité du métier”, rappelle un rapport du sénateur LR Gérard Longuet annexé au projet de loi de finances pour 2022.

Le lien de cause à effet est déjà connu. “Des rémunérations basses lors de l’entrée dans le métier, couplées à une forte linéarité des carrières des enseignants, entraînent un déficit d’attractivité croissant des professions enseignantes et des difficultés de recrutement dans certaines filières”, rappelle le sénateur LR et ancien ministre Gérard Longuet dans son rapport sur le volet “Enseignement scolaire” du projet de loi de finances pour 2022. Un rapport où il revient sur les mesures du “Grenelle de l’éducation” (mesures qu’il appelle à amplifier) et où il donne surtout des données sur les rémunérations des enseignants. De quoi confirmer que leur pouvoir d’achat est en berne.

En 2018, le salaire net moyen en équivalent temps plein (EQTP) était de 2 564 euros par mois pour un enseignant de l’éducation nationale (2 368 euros pour un enseignant du premier degré et 2 723 pour un enseignant du second degré).

1,2 fois le Smic pour les moins de 30 ans 

Le rapport revient aussi sur le “niveau de départ bas” des salaires des enseignants et l’évolution “forte en milieu et fin de carrière”. Les enseignants de plus de 50 ans gagnent en moyenne 50 % de plus que les enseignants de moins de 30 ans. Résultat : “un professeur de moins de 30 ans ne gagne ainsi en moyenne que 1 806 euros nets par mois, soit 1,2 fois le Smic, contre près de 1 000 euros supplémentaires en fin de carrière”.

Le rapport relève également que les salaires des enseignants sont en deçà du revenu du travail des actifs français ayant atteint le niveau licence, alors même que ces enseignants sont recrutés au niveau master. Leurs revenus sont ainsi inférieurs “à ceux des actifs du privé” de 21 % dans le préélémentaire, de 23 % dans l’élémentaire et de 12 % au collège.

Surtout, le sénateur revient sur l’évolution récente des salaires des enseignants. En euros constants, c’est-à-dire corrigé de l’inflation, les enseignants ont perdu “entre 15 et 25 % de rémunération au cours des dernières années”*. Une baisse qui, selon le rapport, “touche particulièrement les enseignants en milieu et fin de carrière”. Gérard Longuet relève cependant que les mesures prises au cours des dernières années (dans le cadre du “Grenelle” notamment) ont permis de “limiter” cette perte de pouvoir d’achat. 

* En “salaire statutaire”, c’est-à-dire la rémunération brute perçue par un agent à temps plein telle que prévue dans les barèmes officiels.

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