La campagne présidentielle, qui débutera véritablement cet automne, ne pourra pas être de ces périodes préélectorales synonymes de réformes en suspens. Car les urgences sont là : des réponses à trouver face aux déficits publics largement creusés par le “quoi qu’il en coûte”, des transitions écologique et numérique affirmées comme une ambition forte mais aujourd’hui trop timidement initiées, une intervention publique à redessiner.
Ce défi de la croissance et de la maîtrise de la dépense publique sera mis en perspective et en prospective pendant les Rencontres des acteurs publics proposées lundi, mardi et mercredi prochains – du 5 au 7 juillet – en partenariat avec et à la Cour des comptes. Trois jours de débats, d’interviews et d’ateliers diffusés sur Acteurs publics TV pour s’interroger sur l’avenir de notre secteur public.
L’heure doit être à la mobilisation pour améliorer structurellement et dans la durée la qualité de la dépense publique.
Les organisations, leurs managers et leurs troupes ont fait bloc depuis le premier confinement. Mais seront-ils demain des freins ou des accélérateurs de la sortie de crise ? Dans son rapport sur les finances publiques, fin juin, la Cour des comptes le martelait : si les administrations ont pu bénéficier de conditions exceptionnelles sur les marchés financiers, cette situation ne sera pas durable et impose une action forte pour retrouver une trajectoire des finances publiques permettant d’infléchir la courbe de la dette. L’heure doit être à la mobilisation pour améliorer structurellement et dans la durée la qualité de la dépense publique. En clair, pas de nouveau rabot type “Révision générale des politiques publiques” ou, dans une moindre mesure, “Modernisation de l’action publique”.
Certes, des mesures à effets rapides seront nécessaires. Mais il faudra aussi, plus largement, s’appuyer sur les réussites de ces derniers mois pour transformer le logiciel de l’action publique : l’efficacité des outils numériques et collaboratifs ; un management davantage par la confiance et beaucoup moins par le contrôle, synonyme d’autonomie et, in fine, d’efficacité ; des synergies nouvelles dans les territoires ; des réponses plus rapides. Pour ne citer que quelques-unes des avancées observées.
Ainsi, avant la crise, nombre de managers pestaient contre une culture de la procédure et du contrôle qui freinait leurs capacités d’initiative et leur liberté d’agir ; une nouvelle manière de faire s’est développée durant ces dix-huit mois, leur offrant davantage de marges de manœuvre, saluent-ils aujourd’hui, et qu’il faudra à tout prix préserver – à entendre les témoignages de la série “Un levier pour l’après-crise”, qui seront diffusés du 5 au 7 juillet sur Acteurs publics TV. Des cadres dirigeants et encadrants au cœur de la machine : ce sont eux qui porteront la sortie de crise dans un contexte budgétaire ultratendu. Ils auront la parole – ainsi que des ministres, parlementaires, experts publics et privés – pendant cette 24e édition des Rencontres des acteurs publics. Écoutons-les.
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