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Le gouvernement veut former des “secouristes en santé mentale”

Alors que plusieurs remontées font état d’une certaine détresse psychologique chez les agents publics, compte tenu notamment de la gestion de la crise sanitaire, l’exécutif entend “permettre à celles et ceux qui le souhaitent, sur la base du volontariat, de se former aux premiers secours en santé mentale et d’orienter leurs collègues qui en souffriraient vers les professionnels”. Une circulaire est en préparation pour inviter les employeurs publics à s’emparer de cet outil, d’inspiration australienne.

Alerte sur la détresse psychologique des agents publics dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire. Comme les syndicats le font remonter, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a fait état d’une certaine lassitude des agents publics, lundi 13 décembre, à l’occasion d’une réunion sur la situation sanitaire avec les représentants du personnel. Un échange au cours duquel elle a fait part de son souhait de former des “secouristes en santé mentale” dans la fonction publique.

“Il ne s’agit en aucun cas de transformer les agents publics en soignants mais, sur le modèle des premiers secours physiques, de permettre à celles et ceux qui le souhaitent, sur la base du volontariat, de se former aux premiers secours en santé mentale et d’orienter leurs collègues qui souffriraient de détresse psychologique vers les professionnels (médecine du travail, psychologue, psychiatre)”, précise l'entourage de la ministre. Objectifs de ces formations, ajoute-t-on : “s’interroger sur la présence d’un trouble, approcher les personnes, identifier les potentielles difficultés, apporter un premier soutien et surtout orienter vers un professionnel de santé”.  

Une circulaire en préparation 

La formation de tels “secouristes” trouve son inspiration en Australie, où est né, en 2000, le programme des “Premiers secours en santé mentale”. Un programme développé dans plusieurs pays et donc aussi en France, notamment au sein des universités. Initialement déployé dans 4 universités, il le sera dans 16 universités au total “à la fin de cette année avec un objectif de formation de plus de 5 000 secouristes”.  

Les universités ne sont pas les seules, pour autant, à avoir développé ce programme, puisque l’administration pénitentiaire a fait de même, comme quelques départements ou encore l’assurance maladie dans le cadre de sa stratégie de prévention en direction des jeunes non étudiants.  

Quid, désormais, de la montée en puissance, au sein de la fonction publique, de ces formations de “secouristes en santé mentale” ? “Une vraie dynamique interministérielle est aujourd’hui lancée avec l’intention exprimée par différents ministères de recourir prochainement à ces formations”, explique l’entourage d’Amélie de Montchain. Une circulaire gouvernementale va par ailleurs prochainement inviter les employeurs publics “à s’emparer de cet outil”. Une manière de faire monter en puissance le dispositif et de tenter de remédier à la détresse psychologique de certains agents publics.

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