LE CLUB DES ACTEURS DE LA PERFORMANCE PUBLIQUE

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Intériale est une mutuelle créée par et pour les agents de la Fonction Publique.

Elle est née en 2008 de la fusion de trois mutuelles de la Fonction Publique. Son Conseil d’administration est - à l’image de ses adhérents - composé d’hommes et de femmes issus des collectivités territoriales, de la Police Nationale, de l’Administration centrale et des Préfectures.

Intériale couvre les agents de la Fonction Publique Territoriale, des ministères de l'Intérieur, des Armées, de la Justice et de l'Éducation Nationale.

À ce titre, la mutuelle dispose d'une connaissance pointue des fonctions, des environnements et des risques professionnels de celles et ceux qu'elle protège au quotidien, dans leur grande diversité de métiers.

4 min

« ce ne sont pas les technologies qui nous commandent, c’est nous qui devons les commander »

Rencontre avec Pascal Beaubat, président d’Intériale

Vous êtes le partenaire historique du Club des acteurs de la Sécurité intérieure. Quel est le sens de ce partenariat ?

Nous sommes très fiers d’avoir fait partie des fondateurs du Club de la sécurité intérieure car il correspond à une attente forte des experts de ce domaine, qu’ils appartiennent au ministère de l’Intérieur, à l’administration des douanes, à l’administration pénitentiaire, à la magistrature ou aux collectivités territoriales : partager les bonnes pratiques et faire progresser le débat sur la sécurité de nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle notre mutuelle, dont bon nombre d’adhérents sont issus de ces administrations, a soutenu cette initiative dès l’origine et participe activement à ses travaux.

 

Les mutuelles ont pour préoccupation le bien-être des gens.
Et les technologies,
quelle place y occupent-elles ?

Oui, le mutualisme est un humanisme. Et si l’être humain perd la place centrale qu’il occupe dans nos structures, cela signifie que nous aurions cessé d’être des mutuelles. Les technologies ne sont pas une fin en soi. Ce sont des moyens, des outils, mis au service d’un objectif plus essentiel : l’entretien du capital santé des adhérents. Ce ne sont pas les technologies qui nous commandent ; c’est nous qui devons commander aux technologies.

 

Voulez-vous dire que vous vous
en méfiez
 ?

La question n’est pas d’opposer confiance et méfiance dans les technologies. C’est une question de services apportés et de maîtrise des outils, de sécurité. Chez Intériale, nous utilisons évidemment énormément les technologies, aussi bien pour faciliter notre relation avec nos adhérents que pour explorer de nouveaux services utiles.

 

Pouvez-vous nous donner un exemple ?

Nous venons d’ouvrir un chantier sur le stress, dont le niveau est de plus en plus élevé, notamment chez les forces de sécurité intérieure. Pour permettre à nos adhérents d’y remédier, nous travaillons avec une start-up qui développe un outil de mesure non invasif du stress chronique, à partir de trois indicateurs : l’état du système nerveux autonome, l’amplitude respiratoire, l’alignement et la synchronisation cardio-respiratoires. La mesure peut se faire en deux minutes, y compris sur le lieu de travail. Une fois le diagnostic posé, nous accompagnons nos adhérents avec des conseils personnalisés, directement sur leur smartphone.

 

Vous serez, le 9novembre pour une journée des Rencontres des acteurs publics, à l’École militaire pour commenter les résultats de l’enquête Acteurs publics/Hewlett Packard Enterprise/Intériale réalisée par l’Ifop sur l’impact des technologies sur les métiers de la sécurité. Pouvez-vous nous donner, en avant-première, quelques informations sur les enseignements de cette enquête ?

On constate qu’au plan professionnel comme au plan personnel, la bascule est désormais derrière nous et il n’y aura pas de retour en arrière. On est passé de « La technologie dans ma vie » à « Ma vie dans la technologie ». Bref, notre environnement est un environnement technologique. C’est une évolution pleine d’avantages – la rapidité pour 91 % des sondés, le confort dans le travail pour 83 %, plus d’autonomie pour 75 %, la simplicité pour 65 % – mais qui génère aussi des inquiétudes.

Quelles inquiétudes ?

La sécurité liée au stockage et à l’utilisation des données personnelles inquiète, c’est indiscutable. Seuls 15 % de nos sondés n’éprouvent aucune crainte à ce sujet. Ils sont presque deux tiers à associer « Réseaux sociaux » à « Menace pour ma réputation » et « Menace pour ma sécurité ». Mais d’autres enseignements sont plus complexes à décrypter : aux yeux d’un grand nombre de sondés, les technologies restent un univers un peu ésotérique, qu’ils ont du mal à décoder. Ainsi, 78 % s’estiment mal outillés pour faire face aux défis des nouvelles technologies au travail. Et ils ne sont que 5 % à estimer que les acteurs de la sécurité, en France, disposent des moyens technologiques et intellectuels adéquats.

 

Comment cela se traduit-il dans votre activité de protection sociale ?

Pour nous acteurs mutualistes, la nature du métier demeure : accompagner pour protéger. C’est la logique qui change. Ce serait trop simple si ces nouveaux usages se limitaient au gadget, s’il s’agissait de saupoudrer les services à nos adhérents d’un peu de technologie. Les technologies sont les fondations de nos services à l’adhérent. C’est la condition sine qua non de la proximité qui nous est si chère : comment prétendre rester proches de l’adhérent si l’on néglige le fait que son existence est désormais structurée par ces nouveaux outils ? Si l’on veut qu’il reste au centre de notre démarche de service, c’est ainsi qu’il faut s’y prendre.

 

Et vous, à titre personnel, quels sont votre usage et votre approche de ces technologies digitales ?

Si l’on entend par là l’ensemble des innovations qui rendent la vie plus simple, plus facile, plus riche, alors je suis un pratiquant fervent ! Je crois même que j’aurais du mal à être un bon président d’Intériale si l’innovation ne m’intéressait pas, car l’innovation est dans l’ADN de notre mutuelle. S’agissant des moyens de communication modernes, je répéterai ce que j’ai dit au début de cet entretien : cela dépend des circonstances. Le plus souvent, je travaille avec mon smartphone et ma tablette, sur laquelle je lis et j’écris. Mais parfois, j’ai besoin du contact avec le papier. Bref, c’est la technologie qui s’adapte à ma façon de vivre, et non l’inverse ! Une chose, cependant, est immuable : dans ma façon de vivre et de travailler, l’être humain est toujours au point de départ et au point d’arrivée.

Club des acteurs publics

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